Le Népal est un pays très accueillant,
avec des habitants pensant d’abord aux autres avant de penser à eux-mêmes. Leur
culture et traditions m’a à la fois surprise et intriguée.
De majorité hindous, les Népalais sont
très tolérants et ont, de cette façon qui leur est propre, intégré à l'hindouisme des rites et
divinités de différentes religions, notamment bouddhiste, pour en faire une
religion singulière et propre au pays.
Au Népal existe un système de castes très
complexe, même si invisible au premier abord. En effet, la caste dans laquelle
un Népalais naît régira sa vie jusqu’à déterminer le métier qu’il exercera
(sherpa, marchand, etc.) et les personnes qu’il pourra côtoyer. Chaque individu
mènera une vie très pieuse et de dur labeur, espérant ainsi se réincarner dans
une caste supérieure. Aussi les Népalais sont de nature très fataliste, s’en
remettant totalement au destin, et ayant pour expression favorite « que faire ? ».
Les femmes préparent quotidiennement un
plateau d’offrandes avec nourriture, fleurs et encens qu’elles déposent au
petit matin au pied des sanctuaires les plus proches.
Très régulièrement aussi le sang coule à
flot dans les temples avec des sacrifices animaux, le plus communément des
chèvres. Ainsi, la veille de ces jours de sacrifice, on voit des chèvres en
train de brouter sereinement un peu partout dans les rues. Et le lendemain passent au petit matin dans la rue des familles en habit de fête avec les
plateaux d’offrandes usuelles et leur chèvre, puis plus tard dans la matinée
reviennent avec la tête de la chèvre sur leur plateau en seul reste de ces offrandes.
Une coutume népalaise qui m’a également
beaucoup marquée est celle des Kumari, de petites filles issues de famille bouddhiste, choisies et élues
« déesses vivantes ». Elles représentent l'incarnation de la déesse hindoue Durga. Elles sont choisies très jeunes sur base de
multiples critères (dentition, regard, cheveux, etc), et après une série de tests sur
leur capacité à résister à la peur. Elles sont ensuite coupées de toute vie
sociale et privées de leur enfance, leur principale tache consistant à rester
dans une pièce sombre toute la journée après avoir été préparées et maquillées
par leurs servantes, et à faire des bénédictions. Elles ne doivent jamais fouler le sol, celui-ci étant considéré comme impur, et sont donc transportées d'un endroit à un autre par leurs servantes. Elles perdent leur statut à la puberté. Très peu d’entre
elles réussissent alors à se marier, cela portant malchance à l’homme qui les
épouserait.
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